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"Sciences Friction #3"

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Les rapports Homme-Littoral en question

"Sciences Friction" : une revue pour repenser les rapports entre l'Homme et le Littoral

Le magazine-livre "Sciences Friction #3", co-édité par l'abbaye de Beauport et Locus Solus, rassemble les chercheurs impliqués dans le collectif du même nom. Tous viennent de disciplines différentes comme la biologie, l'écologie, la sociologie, l'archéologie, l'histoire, la philosophie ou les arts plastiques. Cette fois-ci, ils repensent collectivement les rapports entre l’Homme et le Littoral, sujet majeur de notre temps.

Le MOOK Sciences Fiction en détails

Après deux ouvrages sur les rapports entre l’Homme et la Nature, ce troisième numéro se nourrit des ateliers organisés en avril 2022 et des restitutions mises au débat entre citoyens et élus. 14 articles répartis en quatre chapitres reprennent ainsi les thématiques abordées, cette fois, sur les rapports entre l'Homme et le Littoral.

Marcher pour un autre rapport au monde

La marche est une échappée belle. Elle est une suspension des contraintes d’identité et des attentes qui les accompagnent.C’est pourquoi le collectif Sciences Friction a réuni les acteurs familiers d’un site le temps d’une marche inspirante afin d’ouvrir l’horizon et permettre une relecture collective du paysage, une façon différente de percevoir le sensible dans l’environnement qui nous entoure.

L’étude sociologique menée par Anne Atlan, chercheuse en socio-écologie et Titouan Barbe, étudiant en Master Dynamiques sociales et aménagement des territoires à l'Université Rennes 2,  a révélé un attachement profond et une familiarité qu’entretiennent les riverains avec le littoral.

En parallèle, François Léger, enseignant-chercheur en agro-écologie, met en avant la question de la conservation de la biodiversité, à la seule protection des espaces que nous acceptons de lui réserver et à un simple problème d’ingénierie écologique.

Élargir l’approche de la conservation du littoral

La conservation du littoral peut être traversée de contradictions quand l’approche rationnelle des professionnels de la nature diverge des pratiques de loisirs, de plaisir et d’émotion des personnes qui fréquentent ces mêmes espaces de bord de mer. Le sentiment confus de dépossession des uns se confronte alors à la déception des autres de ne pas voir leurs actions de protection totalement comprises ou partagées. Se pose alors la question, la nature doit-elle être considérée comme un patrimoine ?

Arts et enjeux environnementaux : explorer les chemins escarpés de la création

L’art des chercheurs accueillis à l’abbaye de Beauport, comme des artistes y posent leurs valises, est de dévoiler ce que nous ne voyons pas ou qui reste impensé dans nos rapports aux milieux naturels et à toutes les formes de vivant qui y cohabitent. Se révèlent alors tout un réseau complexe d’imaginaires associés aux ressentis, face à la puissance évocatrice du littoral et de la mer, qui structurent notre rapport à ces espaces si convoités. En dépassant la dualité entre rationalité et subjectivité, des artistes et chercheurs défrichent encore aujourd’hui des formes de création hybridées et accueillantes pour toutes les voix qui composent la polyphonie de notre monde.

Apprendre à accompagner le mouvement du littoral

Le littoral est le témoin de notre tentation de figer nos relations à la nature dans le souvenir rassurant d’un environnement sous contrôle. Or, le changement climatique et les nombreuses incertitudes inhérentes aux évènements multiples qu’il provoque interrogent les pratiques des professionnels de la nature. Leurs référentiels techniques sont bousculés, quand ils ne deviennent pas caducs. Leurs choix de gestion et leurs actions de terrain sont de plus en plus conçus comme des expérimentations intégrant un droit à l’erreur. Le temps des experts infaillibles et sûrs d’eux est définitivement révolu.


Le MOOK Sciences Friction #3 est en vente 14 € à la boutique de l'abbaye de Beauport et en librairie.

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